La légende prétend que Pépin le Bref en voyage dans le Quercy, cheminait dans la
vallée du Célé un certain jour de 753, Il cherchait un lieu pour fonder un monastère en gratitude de ses victoires, lorsqu’il
entendit des voix. Elle lui signalaient le site de Figeac. Il vit alors deux colombes tracer dans le ciel un signe de croix,
puis déposer sur le sol des rameaux d’olivier. C’était là qu’il devait construire une abbaye, et l’église du couvent ne tardait pas
en effet a s'élever. En 755 Le pape Étienne II venait pour la bénir lorsqu’il se produisit un miracle : Jésus-Christ lui même
descendait la nuit avec une escorte d’anges et consacrait le sanctuaire. Le lendemain, on découvrait dans l’église, ou l’on entendait
encore des chants mystérieux, une foule de croix, encore humide du Saint-Chrême.
Le récit n’est, hélas ! extrait que d’une charte de Pépin et d’une bulle
d’ Étienne II dont on ne reconnaît plus l’authenticité .........
En fait l’origine de Figeac est assez confuse. On a guère de document historique
avant le XI siècle. Pourtant son nom, où la désinence celtique
«acum» , ac, désigne un lieu habité, se rapporterait selon
certain, à une ville Gallo Romaine du nom de Fidia, ce que semble confirmer l’existence de voies romaines reliant l’une des aiguilles
à la ville (il n’en reste que deux, il y en avait une à chaque points cardinaux). A partir de ces aiguilles on passait sous la
«sauveté» protection de l’abbaye de Figeac.
Au XI et XII siècles, Géraud II fit consacrer en 1092 par le Pape la grande
église, le monastère prit une extension considérable. Riche de possessions, il était fier de ses pèlerins qu’attiraient près de
Rocamadour sur l’une des routes de Saint Jacques de Compostelle, les reliques de son église.
L’aiguille du Cingle
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L’église Saint Sauveur
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Figeac devint au XIV siècle Ville Royale. Avec le temps, des difficulés surgirent
entre consuls et abbés. Pour terminer le différent, l’abbé Bérenger d’Aiguesvives céda à Philippe le Bel l'administration de la
ville. La ville passa ainsi sous l’autorité Royale, avec des Consuls désormais élus par les citoyens eux mêmes et un viguier
représentant le Roy. Elle eut une fabrique Royale de monnaie, et , devenue très prospère, ne cessa d’être florissante jusqu’à la
guerre de cent ans.

Hôtel de la Monnaie – aujourd’hui Syndicat d’Initiative –
Le Calvinisme fut introduit dans Figeac en 1558 par un certain Jean Chevery. En
1600, après l’abjuration d’Henry IV et l’Édit de Nantes, la ville compta avec Cajarc, Cardaillac et Montauban, parmi les places
fortes qui leur furent laissées. Figeac ne revint aux Catholiques qu’en 1622, Louis XIII fit alors raser sa citadelle et démanteler
ses murs.
Maison Pierre Cisteron – Place Carnot -
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Place des écritures
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« La soleiho », c’est un grenier ouvert, et sa rencontre sur les bâtiments de
Figeac est très fréquente. En haut des maisons que celles-ci soient bourgeoise ou du menu peuple, on voit, supportant la toiture, ses
alignées de colonnes aux modèles multiples, pierre, bois, briques, carrée, arrondie, hexagonale, parfois en losange. Des consoles en
forme de lyre, d’équerre ou de cintre surbaissé s’y accolent le plus souvent pour soutenir le toit, et l’ensemble forme avec des
trous d’ombre, de pittoresques alvéoles. Derrière ce balcon, dont le parapet est fait de briques entre les croix de Saint-André en
bois, la soleiho servait jadis au séchage du linge ou des peaux. Dans les rues étroites du vieux Figeac, on se réfugiait aussi là par
les chaudes soirées d’été pour prendre l’air.
Soleiho à Figeac
« Le mémorial aux déportés de Figeac » surplombant la ville, il a été érige en
1950 sur la colline du Cingle pour commémorer le souvenir des déportés du 12 mai 1944.
Mémorial
Oratoire de La Capelette
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« L’Oustal parlaïre » - La maison parlante -
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Aujourd’hui Figeac bien que tourné résolument vers l’avenir et le futur,
a
préservé son patrimoine architectural, culturel et Historique.