Mon Père est né à Zarbeling, un petit village de
Moselle en
Lorraine à quelques dix kilomètres au sud-ouest de Morhange.

Situation géographique de Zarbeling
Zarbeling vue aérienne (don de la famille Sellier) |
Ses aïeux n’avaient pas quitté la Lorraine depuis plus de 500 ans,
il fallut la guerre de 1939 – 1945 pour qu’il rompit cette vieille tradition. Pour lui comme pour bien d’autres Lorrains refusant
l’annexion Allemande, l’exode fut pour tous une longue fuite à la recherche d’un toit et d’un travail dans tous les départements du
sud de la France, en Tarn et Garonne, en Dordogne, Hérault etc.... Certain après la guerre revinrent au pays, d’autres, restèrent
sur leur terre d’asile ayant refait une nouvelle vie. L’éclatement de la famille fût inévitable. Les cousins et les cousines ne
devenant plus que des noms le plus souvent sans visage. Après bien des détours, il échoua à Figeac dans le Lot ville ou une usine
d’aviation demandait de la main d’œuvre, il y rencontra ma mère qui été originaire d’Assier, un petit village au passé historique.
Assier – Lot - Château de Galiot de Genouillac, lieutenant général du royaume de France sous François 1°
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De Cultivateur à Maître Balancier.
Tous nos ancêtres Lorrains sont des gens de la terre, mon père par son exode
devait bouleverser ces deux paramètres. Dans les années 1950, l’aviation Française était au plus bas, et l’usine Ratier Figeac
(une des rares usines à fabriquer des hélices d’avion) où travaillait mon père en subit le contrecoup, pour sauver les emplois(1400)
il fût décidé de faire «de la reconversion». Elle se mit donc à fabriquer avec plus ou moins de bonheur, des casseroles, des
machines à tailler les verres de lunettes, des moteurs de mobylettes qui marchaient à peu près à tout les carburant, des balances
automatiques BALCO (brevet Suisse). Sur la plupart des balances de l’époque pour pouvoir peser au delà d’un kilogramme il fallait
ajouter des poids pour rétablir l’équilibre sur le plateau opposé (plateau poids) au plateau recevant la marchandise. Le brevet
Suisse BALCO permettait non seulement de peser jusqu’a 5 ou 10 kilogrammes sans adjonction de poids, mais aussi de pouvoir calculer
le prix a payer de la marchandise quelque en soit son poids.
Mon père découvrit ainsi l’univers de la balancerie, ce qui lui donna l’idée de
créer son propre commerce de négoce de matériel de pesage. En fils discipliné je suivis ses conseils, fis des études de balancerie à
Paris en 1961/1962, puis un brevet de Maîtrise en 1968/1969, et terminai ma carrière professionnelle dans cette branche en 1996.

Atelier d’assemblage de balances Balco
– Usine Ratier Figeac -
Thinsselin Eugène est en 4 éme place.

Une partie du magasin d’exposition
de matériel de pesage
– Thinsselin -

Sigle des Ets Thinsselin à Figeac
– Lot -